Les neurones du cortex visuel primaire (aire 17) du chat adulte répondent de manière sélective à différentes propriétés d'une image comme l'orientation, le contraste ou la fréquence spatiale. Cette sélectivité se manifeste par une réponse sous forme d'impulsions électriques des neurones visuels lors de la présentation d'une barre lumineuse de forme allongée. Cet ouvrage s'est intéressé, en particulier, aux mécanismes expliquant la sélectivité à la fréquence spatiale. La fréquence spatiale se définit par la quantité de barres lumineuses claires et sombres présentées devant les yeux. Par ailleurs, l'organisation corticale chez l'adulte était considérée immuable suite à la période critique post-natale. Or, on a observé un phénomène de plasticité de la courbe de sélectivité de la fréquence spatiale des neurones enregistrés, plasticité qui s'est par la suite renforcée. Ce phénomène de gain cortical avait déjà été observé dans le cortex visuel pour ce qui est de la sélectivité à l'orientation, mais non pour la fréquence spatiale. Les résultats de cette étude suggèrent qu'une telle plasticité à court terme pourrait être le corrélat neuronal d'une « trace mnésique ».