Bad Trip: Une nouvelle sombre aux allures de thriller
Une nouvelle noire aux allures de thriller habilement surprenante
Les champignons hallucinogènes en guise de pâtée pour toutou ont un effet dévastateur…
« J'arrive pas à croire que Totor soit mort. »
Hélène a lancé ça à table.
Au milieu d'un apéritif dînatoire, évoquer notre chien, ça fait bizarre. Ca jette un froid sur les invités, sur les parents et moi : on dirait que même les bulles du champagne s'arrêtent de pétiller.
M. Vaudry se permet tout de même de lui rendre hommage : « C'était une brave bête », dit-il avec une gêne profonde.
Papa fait comprendre à Hélène que ce n'est pas le moment, ce qui ne nous empêche pas d'embrayer sur ce sujet douloureux. Pendant quelques instants, nos langues se délient, et Totor apparaît comme un mirage gambadant au-dessus de nos fronts. On l'aimait, ce fichu chien ! Il était moche et comique, l'équivalent quadrupède d'un vieux pépé pantouflard et râleur en train de ronfler dans son fauteuil.
Gaëtan Brixtel nous conte des mésaventures ponctuant la vie ordinaire. Des dérapages frisant le pire par un auteur dont la noirceur en demi-teinte ravira les amateurs du genre.
EXTRAIT
J’appréciais Totor parce qu’il était moche, parce que les gamines et les grands-mères ne s’arrêtaient pas en chemin pour le caresser et me complimenter à propos de ma belle et gentille bête. Je l’aimais assez pour faire de temps en temps le tour du bois avec lui. Je n’y allais pas seul : Antonin, un de mes amis, m’accompagnait la plupart du temps.
Ce jour-là, nous avions squatté tout l’après-midi dans ma chambre, au dernier étage. C’était un grenier aménagé et confiné par les angles de la charpente, recelant une flore toxique de mouchoirs usagés et d’assiettes sales où s’empilaient peaux de bananes, pelures de pêches et restes de cigarettes éventrées. Antonin était allongé sur le lit, et moi assis en tailleur, en train d’effriter une boulette de haschisch.
La nature, c’était plus trop notre truc depuis qu’on s’était mis aux jeux en ligne, mais il reste chez tous les fumeurs de joints une indéfectible soif de découverte, dont chaque idée, plus piquante que la précédente, commence par : ce serait excellent si on se fumait un joint...
A PROPOS DE L’AUTEUR
Fichtre ! Il faut se présenter. Après une belle carrière d'étudiant raté – notamment comme Illettré Moderne – Gaëtan Brixtel se découvre une vocation en devenant agent de bibliothèque par accident, et compte bien le rester avec l'aide de Dieu (ou de son conseiller en insertion). Il écrit des histoires depuis qu'il sait qu'on peut le faire. Sa première nouvelle publiée par le Village du Livre de Cuisery l'incite à penser qu'il ne perd pas complètement son temps. Il participe de temps à autre à des concours qui, hélas, renâclent un peu à l'odeur de joints et de cadavres en putréfaction. En 2014, il soumet une nouvelle aux éditions Ska, et – Ô miracle, Ô jour du seigneur ! – elle est acceptée. Bref, si vous entendez parler de lui, c'est purement par hasard...
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Les champignons hallucinogènes en guise de pâtée pour toutou ont un effet dévastateur…
« J'arrive pas à croire que Totor soit mort. »
Hélène a lancé ça à table.
Au milieu d'un apéritif dînatoire, évoquer notre chien, ça fait bizarre. Ca jette un froid sur les invités, sur les parents et moi : on dirait que même les bulles du champagne s'arrêtent de pétiller.
M. Vaudry se permet tout de même de lui rendre hommage : « C'était une brave bête », dit-il avec une gêne profonde.
Papa fait comprendre à Hélène que ce n'est pas le moment, ce qui ne nous empêche pas d'embrayer sur ce sujet douloureux. Pendant quelques instants, nos langues se délient, et Totor apparaît comme un mirage gambadant au-dessus de nos fronts. On l'aimait, ce fichu chien ! Il était moche et comique, l'équivalent quadrupède d'un vieux pépé pantouflard et râleur en train de ronfler dans son fauteuil.
Gaëtan Brixtel nous conte des mésaventures ponctuant la vie ordinaire. Des dérapages frisant le pire par un auteur dont la noirceur en demi-teinte ravira les amateurs du genre.
EXTRAIT
J’appréciais Totor parce qu’il était moche, parce que les gamines et les grands-mères ne s’arrêtaient pas en chemin pour le caresser et me complimenter à propos de ma belle et gentille bête. Je l’aimais assez pour faire de temps en temps le tour du bois avec lui. Je n’y allais pas seul : Antonin, un de mes amis, m’accompagnait la plupart du temps.
Ce jour-là, nous avions squatté tout l’après-midi dans ma chambre, au dernier étage. C’était un grenier aménagé et confiné par les angles de la charpente, recelant une flore toxique de mouchoirs usagés et d’assiettes sales où s’empilaient peaux de bananes, pelures de pêches et restes de cigarettes éventrées. Antonin était allongé sur le lit, et moi assis en tailleur, en train d’effriter une boulette de haschisch.
La nature, c’était plus trop notre truc depuis qu’on s’était mis aux jeux en ligne, mais il reste chez tous les fumeurs de joints une indéfectible soif de découverte, dont chaque idée, plus piquante que la précédente, commence par : ce serait excellent si on se fumait un joint...
A PROPOS DE L’AUTEUR
Fichtre ! Il faut se présenter. Après une belle carrière d'étudiant raté – notamment comme Illettré Moderne – Gaëtan Brixtel se découvre une vocation en devenant agent de bibliothèque par accident, et compte bien le rester avec l'aide de Dieu (ou de son conseiller en insertion). Il écrit des histoires depuis qu'il sait qu'on peut le faire. Sa première nouvelle publiée par le Village du Livre de Cuisery l'incite à penser qu'il ne perd pas complètement son temps. Il participe de temps à autre à des concours qui, hélas, renâclent un peu à l'odeur de joints et de cadavres en putréfaction. En 2014, il soumet une nouvelle aux éditions Ska, et – Ô miracle, Ô jour du seigneur ! – elle est acceptée. Bref, si vous entendez parler de lui, c'est purement par hasard...
Bad Trip: Une nouvelle sombre aux allures de thriller
Une nouvelle noire aux allures de thriller habilement surprenante
Les champignons hallucinogènes en guise de pâtée pour toutou ont un effet dévastateur…
« J'arrive pas à croire que Totor soit mort. »
Hélène a lancé ça à table.
Au milieu d'un apéritif dînatoire, évoquer notre chien, ça fait bizarre. Ca jette un froid sur les invités, sur les parents et moi : on dirait que même les bulles du champagne s'arrêtent de pétiller.
M. Vaudry se permet tout de même de lui rendre hommage : « C'était une brave bête », dit-il avec une gêne profonde.
Papa fait comprendre à Hélène que ce n'est pas le moment, ce qui ne nous empêche pas d'embrayer sur ce sujet douloureux. Pendant quelques instants, nos langues se délient, et Totor apparaît comme un mirage gambadant au-dessus de nos fronts. On l'aimait, ce fichu chien ! Il était moche et comique, l'équivalent quadrupède d'un vieux pépé pantouflard et râleur en train de ronfler dans son fauteuil.
Gaëtan Brixtel nous conte des mésaventures ponctuant la vie ordinaire. Des dérapages frisant le pire par un auteur dont la noirceur en demi-teinte ravira les amateurs du genre.
EXTRAIT
J’appréciais Totor parce qu’il était moche, parce que les gamines et les grands-mères ne s’arrêtaient pas en chemin pour le caresser et me complimenter à propos de ma belle et gentille bête. Je l’aimais assez pour faire de temps en temps le tour du bois avec lui. Je n’y allais pas seul : Antonin, un de mes amis, m’accompagnait la plupart du temps.
Ce jour-là, nous avions squatté tout l’après-midi dans ma chambre, au dernier étage. C’était un grenier aménagé et confiné par les angles de la charpente, recelant une flore toxique de mouchoirs usagés et d’assiettes sales où s’empilaient peaux de bananes, pelures de pêches et restes de cigarettes éventrées. Antonin était allongé sur le lit, et moi assis en tailleur, en train d’effriter une boulette de haschisch.
La nature, c’était plus trop notre truc depuis qu’on s’était mis aux jeux en ligne, mais il reste chez tous les fumeurs de joints une indéfectible soif de découverte, dont chaque idée, plus piquante que la précédente, commence par : ce serait excellent si on se fumait un joint...
A PROPOS DE L’AUTEUR
Fichtre ! Il faut se présenter. Après une belle carrière d'étudiant raté – notamment comme Illettré Moderne – Gaëtan Brixtel se découvre une vocation en devenant agent de bibliothèque par accident, et compte bien le rester avec l'aide de Dieu (ou de son conseiller en insertion). Il écrit des histoires depuis qu'il sait qu'on peut le faire. Sa première nouvelle publiée par le Village du Livre de Cuisery l'incite à penser qu'il ne perd pas complètement son temps. Il participe de temps à autre à des concours qui, hélas, renâclent un peu à l'odeur de joints et de cadavres en putréfaction. En 2014, il soumet une nouvelle aux éditions Ska, et – Ô miracle, Ô jour du seigneur ! – elle est acceptée. Bref, si vous entendez parler de lui, c'est purement par hasard...
Les champignons hallucinogènes en guise de pâtée pour toutou ont un effet dévastateur…
« J'arrive pas à croire que Totor soit mort. »
Hélène a lancé ça à table.
Au milieu d'un apéritif dînatoire, évoquer notre chien, ça fait bizarre. Ca jette un froid sur les invités, sur les parents et moi : on dirait que même les bulles du champagne s'arrêtent de pétiller.
M. Vaudry se permet tout de même de lui rendre hommage : « C'était une brave bête », dit-il avec une gêne profonde.
Papa fait comprendre à Hélène que ce n'est pas le moment, ce qui ne nous empêche pas d'embrayer sur ce sujet douloureux. Pendant quelques instants, nos langues se délient, et Totor apparaît comme un mirage gambadant au-dessus de nos fronts. On l'aimait, ce fichu chien ! Il était moche et comique, l'équivalent quadrupède d'un vieux pépé pantouflard et râleur en train de ronfler dans son fauteuil.
Gaëtan Brixtel nous conte des mésaventures ponctuant la vie ordinaire. Des dérapages frisant le pire par un auteur dont la noirceur en demi-teinte ravira les amateurs du genre.
EXTRAIT
J’appréciais Totor parce qu’il était moche, parce que les gamines et les grands-mères ne s’arrêtaient pas en chemin pour le caresser et me complimenter à propos de ma belle et gentille bête. Je l’aimais assez pour faire de temps en temps le tour du bois avec lui. Je n’y allais pas seul : Antonin, un de mes amis, m’accompagnait la plupart du temps.
Ce jour-là, nous avions squatté tout l’après-midi dans ma chambre, au dernier étage. C’était un grenier aménagé et confiné par les angles de la charpente, recelant une flore toxique de mouchoirs usagés et d’assiettes sales où s’empilaient peaux de bananes, pelures de pêches et restes de cigarettes éventrées. Antonin était allongé sur le lit, et moi assis en tailleur, en train d’effriter une boulette de haschisch.
La nature, c’était plus trop notre truc depuis qu’on s’était mis aux jeux en ligne, mais il reste chez tous les fumeurs de joints une indéfectible soif de découverte, dont chaque idée, plus piquante que la précédente, commence par : ce serait excellent si on se fumait un joint...
A PROPOS DE L’AUTEUR
Fichtre ! Il faut se présenter. Après une belle carrière d'étudiant raté – notamment comme Illettré Moderne – Gaëtan Brixtel se découvre une vocation en devenant agent de bibliothèque par accident, et compte bien le rester avec l'aide de Dieu (ou de son conseiller en insertion). Il écrit des histoires depuis qu'il sait qu'on peut le faire. Sa première nouvelle publiée par le Village du Livre de Cuisery l'incite à penser qu'il ne perd pas complètement son temps. Il participe de temps à autre à des concours qui, hélas, renâclent un peu à l'odeur de joints et de cadavres en putréfaction. En 2014, il soumet une nouvelle aux éditions Ska, et – Ô miracle, Ô jour du seigneur ! – elle est acceptée. Bref, si vous entendez parler de lui, c'est purement par hasard...
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Product Details
ISBN-13: | 9791023404784 |
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Publisher: | Ska Éditions |
Publication date: | 01/26/2016 |
Sold by: | Barnes & Noble |
Format: | eBook |
Pages: | 26 |
File size: | 405 KB |
Language: | French |
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