Depuis le début des années 1980, le problème des sources de la croissance suscite un intérêt nouveau. Avec l'apparition des théories dites de la croissance endogène, il s'agit de prolonger et dépasser le modèle de croissance traditionnel, c'est-à-dire pour l'essentiel celui de Solow (1956). La population est ainsi souvent absente des constatations théoriques, ou apparaît implicitement sous le terme "capital humain". En prolongement, notre projet est d'oeuvrer à la mise en évidence du caractère fondamental de la variable démographique dans l'analyse de la croissance économique. L'objectif de notre thèse est d'étudier la relation entre la démographie et la croissance économique via le comportement de fécondité des ménages, d'un point de vue cliométrique pour le cas de la France aux 19e et 20e siècles. Pour cela trois outils cliométriques sont mis en place, tout d'abord une analyse de la causalité, puis une analyse de la cyclicité et enfin une analyse des chocs.