Judaïsme et christianisme chez Kant: Du respect de la loi à son accomplissement dans l'amour
Reprendre l'ensemble de la philosophie pratique de Kant en aval, c'est-à-dire à partir de l'ouvrage chronologiquement tardif dans le corpus kantien, La Religion dans les limites de la simple raison (1793), dont la première partie assigne à la volonté un défi : le «mal radical», c'est ce que propose Florence Salvetti. Ce «mal radical» n'est pas le mal absolu ou diabolique, mais il consiste en une inversion (Verkehrtheit) de l'ordre des principes au sein du vouloir, et ne peut être déraciné que par l'entière conversion du coeur. Avec le mal s'ouvre l'antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre modèle de la foi par excellence, et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l'homme nouveau. Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu'incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe, qui considère l'interdit biblique de l'idolâtrie comme «le commandement le plus sublime du Livre de loi des Juifs», lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l'accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l'accent sur l'amour, dont Kant retient la signification pratique, à savoir qu'il est l'état de perfection de l'intention vers lequel nous devons tendre.
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Judaïsme et christianisme chez Kant: Du respect de la loi à son accomplissement dans l'amour
Reprendre l'ensemble de la philosophie pratique de Kant en aval, c'est-à-dire à partir de l'ouvrage chronologiquement tardif dans le corpus kantien, La Religion dans les limites de la simple raison (1793), dont la première partie assigne à la volonté un défi : le «mal radical», c'est ce que propose Florence Salvetti. Ce «mal radical» n'est pas le mal absolu ou diabolique, mais il consiste en une inversion (Verkehrtheit) de l'ordre des principes au sein du vouloir, et ne peut être déraciné que par l'entière conversion du coeur. Avec le mal s'ouvre l'antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre modèle de la foi par excellence, et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l'homme nouveau. Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu'incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe, qui considère l'interdit biblique de l'idolâtrie comme «le commandement le plus sublime du Livre de loi des Juifs», lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l'accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l'accent sur l'amour, dont Kant retient la signification pratique, à savoir qu'il est l'état de perfection de l'intention vers lequel nous devons tendre.
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Judaïsme et christianisme chez Kant: Du respect de la loi à son accomplissement dans l'amour

Judaïsme et christianisme chez Kant: Du respect de la loi à son accomplissement dans l'amour

by Bessie Griffin & The Gospel Pearls
Judaïsme et christianisme chez Kant: Du respect de la loi à son accomplissement dans l'amour

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Reprendre l'ensemble de la philosophie pratique de Kant en aval, c'est-à-dire à partir de l'ouvrage chronologiquement tardif dans le corpus kantien, La Religion dans les limites de la simple raison (1793), dont la première partie assigne à la volonté un défi : le «mal radical», c'est ce que propose Florence Salvetti. Ce «mal radical» n'est pas le mal absolu ou diabolique, mais il consiste en une inversion (Verkehrtheit) de l'ordre des principes au sein du vouloir, et ne peut être déraciné que par l'entière conversion du coeur. Avec le mal s'ouvre l'antinomie du judaïsme, considéré par le philosophe comme le contre modèle de la foi par excellence, et du christianisme, criterium unique et anhistorique de la religion, seul à même de résoudre le problème de l'homme nouveau. Si, selon Kant, le judaïsme est nouménalement nul parce qu'incapable de véhiculer le contenu de la religion rationnelle, le philosophe, qui considère l'interdit biblique de l'idolâtrie comme «le commandement le plus sublime du Livre de loi des Juifs», lui reconnaît néanmoins le mérite de mettre l'accent sur le respect. Le christianisme, quant à lui, met l'accent sur l'amour, dont Kant retient la signification pratique, à savoir qu'il est l'état de perfection de l'intention vers lequel nous devons tendre.

Product Details

ISBN-13: 9782204115124
Publisher: Editions du Cerf
Publication date: 09/02/2016
Series: Cerf Patrimoines
Sold by: Hachette Digital, Inc.
Format: eBook
File size: 3 MB
Language: French
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