La non-vie: Un récit bouleversant
Ce livre présente, à travers la relation entre une mère et son fils, l’inéluctable disparition de la conscience de soi dans le processus de la maladie d’Alzheimer. Il est, en même temps, une interrogation sur le sens d’une vie qui n’a plus de sens, ni pour la personne atteinte de ce mal, ni pour ses proches et sa famille. La société et la médecine tiennent pourtant à faire comme si un sens était encore là, pour d’étranges raisons que certains admettront, d’autres pas.
EXTRAIT
Ma mère est entrée définitivement dans sa non-vie le 17 octobre 2011. Le téléphone sonna chez moi vers minuit. Endormi, je n’eus pas le temps de répondre la première fois. Vu l’heure de l’appel, je pronostiquais soit une erreur, soit une mauvaise nouvelle. La seconde sonnerie me trouva près de l’appareil et j’appris, de la gendarmerie de L., que ma mère venait d’être transportée par le SMUR à l’hôpital local, suite à une chute chez elle, après que les voisins, alertés par ses cris, avaient appelé les secours. Je m’habillai et me rendis à l’hôpital immédiatement. Elle était aux urgences, installée dans une salle de consultation, allongée encore sur la civière des pompiers, attendant qu’un médecin de service décide de son destin de malade. Elle me reconnut sans peine, sembla soulagée de me voir et ne me parut pas blessée ni marquée par sa chute. Elle ne me dit pas grand-chose, sans doute encore choquée, sinon qu’elle avait passé plusieurs heures allongée sur le sol de sa salle à manger, essayant vainement de se relever, après être maladroitement tombée en voulant éteindre sa télévision. Quelques dizaines de minutes plus tard, un interne l’ausculta et me dit que des examens complémentaires seraient faits dès que possible. Je rentrai chez moi relativement rassuré, attendant d’en savoir plus le lendemain. Je ne me doutais pas encore à quel point elle venait d’entrer dans un processus irrésistible de dépossession de sa propre vie. Cela faisait un an et demi que le cancer psychique qu’est la maladie d’Alzheimer dévorait lentement sa conscience. Jusqu’à cette date, elle était encore une vieille dame, après, personne ne peut dire ce qu’elle fut.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Haslé est professeur de philosophie dans le secondaire depuis quelques décennies. Hors des murs du lycée, il anime des soirées philosophiques ouvertes à tous. Il participe également à des comités d’éthique dans différents domaines.
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EXTRAIT
Ma mère est entrée définitivement dans sa non-vie le 17 octobre 2011. Le téléphone sonna chez moi vers minuit. Endormi, je n’eus pas le temps de répondre la première fois. Vu l’heure de l’appel, je pronostiquais soit une erreur, soit une mauvaise nouvelle. La seconde sonnerie me trouva près de l’appareil et j’appris, de la gendarmerie de L., que ma mère venait d’être transportée par le SMUR à l’hôpital local, suite à une chute chez elle, après que les voisins, alertés par ses cris, avaient appelé les secours. Je m’habillai et me rendis à l’hôpital immédiatement. Elle était aux urgences, installée dans une salle de consultation, allongée encore sur la civière des pompiers, attendant qu’un médecin de service décide de son destin de malade. Elle me reconnut sans peine, sembla soulagée de me voir et ne me parut pas blessée ni marquée par sa chute. Elle ne me dit pas grand-chose, sans doute encore choquée, sinon qu’elle avait passé plusieurs heures allongée sur le sol de sa salle à manger, essayant vainement de se relever, après être maladroitement tombée en voulant éteindre sa télévision. Quelques dizaines de minutes plus tard, un interne l’ausculta et me dit que des examens complémentaires seraient faits dès que possible. Je rentrai chez moi relativement rassuré, attendant d’en savoir plus le lendemain. Je ne me doutais pas encore à quel point elle venait d’entrer dans un processus irrésistible de dépossession de sa propre vie. Cela faisait un an et demi que le cancer psychique qu’est la maladie d’Alzheimer dévorait lentement sa conscience. Jusqu’à cette date, elle était encore une vieille dame, après, personne ne peut dire ce qu’elle fut.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Haslé est professeur de philosophie dans le secondaire depuis quelques décennies. Hors des murs du lycée, il anime des soirées philosophiques ouvertes à tous. Il participe également à des comités d’éthique dans différents domaines.
La non-vie: Un récit bouleversant
Ce livre présente, à travers la relation entre une mère et son fils, l’inéluctable disparition de la conscience de soi dans le processus de la maladie d’Alzheimer. Il est, en même temps, une interrogation sur le sens d’une vie qui n’a plus de sens, ni pour la personne atteinte de ce mal, ni pour ses proches et sa famille. La société et la médecine tiennent pourtant à faire comme si un sens était encore là, pour d’étranges raisons que certains admettront, d’autres pas.
EXTRAIT
Ma mère est entrée définitivement dans sa non-vie le 17 octobre 2011. Le téléphone sonna chez moi vers minuit. Endormi, je n’eus pas le temps de répondre la première fois. Vu l’heure de l’appel, je pronostiquais soit une erreur, soit une mauvaise nouvelle. La seconde sonnerie me trouva près de l’appareil et j’appris, de la gendarmerie de L., que ma mère venait d’être transportée par le SMUR à l’hôpital local, suite à une chute chez elle, après que les voisins, alertés par ses cris, avaient appelé les secours. Je m’habillai et me rendis à l’hôpital immédiatement. Elle était aux urgences, installée dans une salle de consultation, allongée encore sur la civière des pompiers, attendant qu’un médecin de service décide de son destin de malade. Elle me reconnut sans peine, sembla soulagée de me voir et ne me parut pas blessée ni marquée par sa chute. Elle ne me dit pas grand-chose, sans doute encore choquée, sinon qu’elle avait passé plusieurs heures allongée sur le sol de sa salle à manger, essayant vainement de se relever, après être maladroitement tombée en voulant éteindre sa télévision. Quelques dizaines de minutes plus tard, un interne l’ausculta et me dit que des examens complémentaires seraient faits dès que possible. Je rentrai chez moi relativement rassuré, attendant d’en savoir plus le lendemain. Je ne me doutais pas encore à quel point elle venait d’entrer dans un processus irrésistible de dépossession de sa propre vie. Cela faisait un an et demi que le cancer psychique qu’est la maladie d’Alzheimer dévorait lentement sa conscience. Jusqu’à cette date, elle était encore une vieille dame, après, personne ne peut dire ce qu’elle fut.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Stéphane Haslé est professeur de philosophie dans le secondaire depuis quelques décennies. Hors des murs du lycée, il anime des soirées philosophiques ouvertes à tous. Il participe également à des comités d’éthique dans différents domaines.
EXTRAIT
Ma mère est entrée définitivement dans sa non-vie le 17 octobre 2011. Le téléphone sonna chez moi vers minuit. Endormi, je n’eus pas le temps de répondre la première fois. Vu l’heure de l’appel, je pronostiquais soit une erreur, soit une mauvaise nouvelle. La seconde sonnerie me trouva près de l’appareil et j’appris, de la gendarmerie de L., que ma mère venait d’être transportée par le SMUR à l’hôpital local, suite à une chute chez elle, après que les voisins, alertés par ses cris, avaient appelé les secours. Je m’habillai et me rendis à l’hôpital immédiatement. Elle était aux urgences, installée dans une salle de consultation, allongée encore sur la civière des pompiers, attendant qu’un médecin de service décide de son destin de malade. Elle me reconnut sans peine, sembla soulagée de me voir et ne me parut pas blessée ni marquée par sa chute. Elle ne me dit pas grand-chose, sans doute encore choquée, sinon qu’elle avait passé plusieurs heures allongée sur le sol de sa salle à manger, essayant vainement de se relever, après être maladroitement tombée en voulant éteindre sa télévision. Quelques dizaines de minutes plus tard, un interne l’ausculta et me dit que des examens complémentaires seraient faits dès que possible. Je rentrai chez moi relativement rassuré, attendant d’en savoir plus le lendemain. Je ne me doutais pas encore à quel point elle venait d’entrer dans un processus irrésistible de dépossession de sa propre vie. Cela faisait un an et demi que le cancer psychique qu’est la maladie d’Alzheimer dévorait lentement sa conscience. Jusqu’à cette date, elle était encore une vieille dame, après, personne ne peut dire ce qu’elle fut.
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Stéphane Haslé est professeur de philosophie dans le secondaire depuis quelques décennies. Hors des murs du lycée, il anime des soirées philosophiques ouvertes à tous. Il participe également à des comités d’éthique dans différents domaines.
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Product Details
ISBN-13: | 9782359627701 |
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Publisher: | Editions Ex Aequo |
Publication date: | 01/30/2017 |
Series: | Blanche |
Sold by: | Barnes & Noble |
Format: | eBook |
Pages: | 92 |
File size: | 621 KB |
Language: | French |
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