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Renaissance Patterns for Lace, Embroidery and Needlepoint

Dover Publications, Inc.

ADVERTISEMENT A LECTEUR PAR LE SEIGNEUR Federic de Vinciolo.

IE croy que tu n'ignores point (amy Lecteur) quel grand & penible labeur j'ay peu prendre à cy devant dépaindre & mettre en lumiere, grande quantite d'excellens patrons d'ouvrages contenus en ce present livre, lesquels pour équitablement approprier la chose, ont esté dediezâ la Majesté de la Royne: Et toutesfois bien que j'ay cõsommé une longue espace de temps à l'invention de cet œuvre; & à recercher & subtilliser soigneusement tous les poins de chacun portrait, si est- ce qu'estant deuëment certioré de l'utilité & [TEXT NOT REPRODUCIBLE IN ASCII] que j'ay apporté en ce faisant à plusieurs, qui par mesme moye ont pris singulierplaisir à imiter lesdits portraits: Il m'a semblé qu'encores je n'avoy rien fait, si d'abondantie ne te faisois part d'une autre nouvelle bande d'ouvrages laquelle ie t'avoy promise des la premiere impression de ce livre. A ceste cause, pour ne te manquer de promesse, & subvenir aux doléáces de quelques Dames, qui se sont plaintes que je m'estoy amusé à leur depaindre du reseau assez beau à leur fantasie, j'ay bien voulu pour la troisiesme fois inventer & mettre devant tes yeux, plusieurs nouveaux & differens portrais de reseau de point cõté, que j'ay cousus & attachez à la fin de mes premieres figures comme tu pourras voir en les particularisant, au dessous desquels pour plus grande & facile intelligences, & te relever de peine, j'ay mis le nõbre & la quantité des mailles que chacun portrait peut avoir & contenir. Au demeurát je t'asseure que je ne pense y avoir rien oublié de mon pouvoir, pour te les rendre & representer beaux & agréables à lœil. Te priant que s'il s'en trouve quelqu' un, qui ne soit peut-estre si beau que tu le desires, ne cõdamner pour cela mon œuvre, ni la bonne volonté que ie porte à la nation Frãçoise, à laquelle je prie Dieu estre en tout temps secourable.

Trois Dieux furent parreins du troisiesme Henry,
Jupiter,Mars,Phebus; cette perle Lorraine,
Vne triple Deèffe eut pour triple marreine,
Palas, Venus, la grace au chef tousiours fleury.

A LA ROYNE.

MADAME, celuy qui peut recouvrer quelque chose nouvelle des pays eftranges, s'estime bien heureux d'en faire vn présent à quelque grand personnage, sçachant qu'en cela il le gratifie d'avantage que fil luy donnoit quelque chose commune, encor qu'elle fust de grand pris & valeur: Ainsi ayant recouvré de l'Italie quelques rares & singuliers patrons & ouvrages de l'ingeríe, & en ayant inuenté quelques uns, selon mon petit sçavoir, i'ay pensé, puis que ces choses la appartiennent principalement aux Dames, que ie ne ferois parauanture mal de m'aduancer & m'enhardir les présenter à vostre Majesté, tant à fin qu'elle y prenne quelque contentement, que pour le defir que i'ay que chacun connoife que fi ces patrons & pourtraicts ameinent quelque profit & utilité à la France (comme l'on m'affeure qu'ils feront, veu que quelques uns moins parfaicts, & plus rudement ébauchez ont seruy & profité cy devant:) elle vous en doit principalement estre tenue, pource que ie les ay faicts pour vostre regard, & à fin d'en contenter vostre œil, tant gracieux & débonnaire, que volontiers il verra l'œuvre & l'ouvrier, qui ne desire rien plus que de faire chose qui luy soit agréable; & fous l'espérance que vous prendrez en gré ces inventions, que ie m'attens vous augmenter en brief, Dieu aydent, de plusieurs autres différens patrons & pourtraits; ie prie Dieu,

Madame vous donner heureuse & longue vie, & l'accomplissement de vos bons desirs

Vostre très-humble & très-obéissant serviteur & subieet,

le Clerc.

AUX DAMES ET DAMOISELLES SONNET.

L'Un s'efforce à gaigner le cœur des grands Seigneurs

Pour posseder en fin une exquise richesse, L'autre aspire aux estats, pour monter en altesse,

Et l'autre,par la guerre allechee les honneurs.

Quand à moy,seulemet pour chasser mes lãgueurs, Ie me fen satisfaict de viure en petitesse, Et de faire fi bien,qu'aux Dames ie delaisse, Vn grand contentement en mes graues labeurs.

Prenez doncques en gré (mes Dames)ie vous prie Ces pourtrais ouvragez lesquels ie vous dedie, Pour tromper vos ennuis, & l'esprit employer.

En ceste nouveauté, pourrez beaucoup apprendre, Et maistresses en fin en cest œuvre vous rendre, Le travail est plaisant:Si grand est le loyer.

Morir assidouamente per virtu,non morirè.

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Excerpted from Renaissance Patterns for Lace, Embroidery and Needlepoint by Federico Vinciolo. Copyright © 1971 Dover Publications, Inc.. Excerpted by permission of Dover Publications, Inc..
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